La grande fabrique des mots

Avec quels mots parleriez-vous d’amour ? C’est ce à quoi nous invite le très bel album jeunesse La grande fabrique de mots d’Agnès de Lestrade et Valeria Docampo.

Il existe un pays où les mots sont fabriqués par des machines. Pour user de ces mots, il faut les acheter. Certains mots valent chers, seuls les riches peuvent se les payer. S’ils veulent parler ou en offrir à leurs parents, les plus pauvres sont obligés de fouiller dans les poubelles ou d’attraper ceux qui se sont échappés dans le ciel, grâce à des filets à papillon.

Pour l’anniversaire de la belle Cybelle, le petit Philéas aimerait acheter un « je t’aime », mais il est trop pauvre.

À l’aide de son filet, Philéas attrape trois mots qui fluent dans l’air : cerise, poussière, chaise. Il garde alors précieusement ces trois trésors pour les souffler à celle qui met son cœur en fête. Mais même si son amour est grand, que peuvent les pauvres petits mots de Philéas face à Oscar qui peut se payer tous les mots qu’il veut pour déclarer sa flamme à Cybelle.

Philéas se connecte alors à la profondeur de son amour et lorsqu’il expire ses mots, ceux-ci volent comme des cailloux précieux. La magie des mots mêlée à la justesse des sentiments peut produire de puissants changements ! Dans le cœur de Cybelle, les mots reçus se transformeront en bisous qu’elle offrira à Philéas.

L’album La grande fabrique des mots peut initier une réflexion philo sur le langage, les différences sociales, ou encore l’amour.

Est-ce qu’un mot, cela a de la valeur ?

Est-ce que tous les mots ont la même valeur ?

Quels sont les pouvoirs d’un mot ?

Est-ce qu’un mot peut avoir différents sens… en fonction de la manière dont on le dit, de l’intention dont on le charge ou de celui qui le prononce ?

Au niveau de l’acquisition du langage, est-ce que le fait d’être riche, cela change quelque chose ?

Les mots peuvent-ils changer le monde ?

Comment les mots peuvent-ils se faire les alliés d’une transformation sociale ?

Est-ce que l’amour s’achète ?

Avec quels mots parleriez-vous de l’amour ?

On emploie le mot « aimer » pour dire « j’aime danser », « j’aime la tarte aux pommes », « j’aime ma sœur », « j’aime mon amoureuse ». Le mot « aimer » a-t-il le même sens dans ces quatre exemples ?

Existe-t-il différentes formes d’amour ?

Quelle est la différence entre aimer d’amitié un·e ami·e et aimer son amoureu·se ?

Qu’est-ce que ça fait d’être amoureux ? Comment sait-on qu’on est amoureuse ?

Qu’est-ce que l’amour ? Qu’est-ce qu’il n’est pas ?

Quels sont les différentes émotions ou sentiments par lesquels passe l’amour ?

Est-ce qu’il y a des dimensions de l’amour qui ne sont pas agréables ?

L’amour rend-il toujours heureux ? L’amour peut-il rendre malheureux ?

Est-ce que l’amour rend le monde meilleur ?

Faut-il avoir des choses en commun pour s’aimer ?

Agnès de Lestrade et Valeria Docampo, La grande fabrique des mots, Bruxelles : Alice Éditions, 2009.

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